Publié aux éditions Gaussen, sous la direction éditoriale de Patrick Coulomb, de la Melmac Collection, Marseille an 3013(*) rassemble 13 nouvelles d’auteurs qui imaginent la vie de Marseille en 3013. Il y est question de montée des eaux, de transhumanisme, de religion, de nostalgie et de Pétro-Pastis ! Mais surtout, un de ces textes est l’oeuvre de Clémentine Bailly, 17 ans, qui a remporté haut la main le concours lancé dans tous les lycées de la Région. On a hâte de lire la suite de son travail !
(*) En vente dans toutes les librairies et chez 3013
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En 3013, Marseille fêtera les 500 ans de son indépendance. C’est en effet le 1er janvier 2513 que la Cité phocéenne a obtenu de Paris son statut de Ville-Etat, une première en France depuis Monaco.
Si les festivités s’annoncent grandioses sur le Vieux-Port où l’on attend 13 millions de personnes, il convient de revenir un peu plus en arrière pour mesurer toute la signification de cette célébration.
En effet, l’histoire commence en… 2014. Cette année là, c’est Juste Etienne qui est élu maire, à la surprise générale, devant Jean-Claude Tapenade, qui se représentait pourtant pour un 35e mandat et soutenu par le syndicat Force Obscure.
Mais Juste Etienne avait su trouver l’argument qui allait transformer cette campagne électorale et, par la suite, le destin de la ville.
A cette époque, et c’est à peine croyable aujourd’hui, Marseille était une ville très pauvre, avec un taux de chômage de 12%, des quartiers parmi les plus insalubres d’Europe, un taux d’alphabétisation parmi les moins élevés de France, une jeunesse qui s’entretuait dans des règlements de compte liés au trafic de drogue, des partis politiques sclérosés, un racisme latent, une ville endettée jusqu’au cou et des habitants qui fuyaient dès qu’ils le pouvaient dans la campagne aixoise…